Il existe sept espèces de tortues marines dans le monde dont 3 évoluent régulièrement en Méditerranée occidentale : la tortue Caouanne (Caretta caretta), la tortue Luth (Dermochelys coriacea) et la tortue Verte (Chelonia mydas).
Les tortues marines sont migratrices. Elles parcourent les mers et les océans à la recherche de zones d’alimentation, de reproduction et de ponte. Cette diversité d’habitats qu’elles traversent ne fait qu’augmenter les risques et les menaces qui pèsent sur elles.
Depuis 2012, l’association Marineland mène le programme de conservation ObsTortueMed, Observation des Tortues Marines en Méditerranée. Au-delà d’un programme de surveillance sur le suivi des populations en mer au large des Alpes-Maritimes et du Var, ObsTortueMed permet d’améliorer les connaissances sur l’évolution de la structure des populations et sur l’identification des menaces propres à une région particulièrement impactée par l’activité humaine.
Au travers de son programme ObsTortueMed, l’Association Marineland s’est engagée auprès de la Société Herpétologique de France et de son réseau national échouage (R.T.M.M.F, Réseau Tortues Marines de Méditerranée Française), dans le programme de surveillance des tortues marines coordonné par l’Office Français pour le Biodiversité.
ObsTortueMed se décline en trois volets :
Ce volet est une campagne d’observation basée sur le principe de science dite participative ou citoyenne. Son objectif est de définir l’état des populations de tortues marines au large des Alpes-Maritimes et du Var. Ce sont entre 45 et 140 observations, compilées chaque année depuis 2012, qui permettent de documenter la présence, l’abondance et la répartition géographique des trois espèces devant nos côtes. Deux campagnes de survol aérien, menées par l’association en 2015 et 2017, sont venues renforcer l’effort d’observation.
L’Association Marineland prend en charge les autopsies des tortues mortes retrouvées au large ou sur les côtes des Alpes-Maritimes et du Var. Cette action permet d’identifier de manière plus précise les causes de la mort et les menaces qui pèsent sur ces espèces protégées. Dans le cadre du programme scientifique de l’Observatoire des Tortues Marines de France Métropolitaine et de Saint-Pierre-et-Miquelon (OTM), des prélèvements d’échantillons biologiques (sang, peau notamment) et une analyse des contenus digestifs des tortues marines sont systématiquement réalisés afin d’enrichir les bases de données et participer à des études scientifiques. Ces prélèvements ainsi que les données collectées par le Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage (C.R.F.S.) pour évaluer l’état de santé des animaux en soins ou encore lors des suivis de tortues marines en mer, renseignent le programme de surveillance de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) ainsi que le programme européen INDICIT.
Situé à la pointe du cap d’Antibes, dans la baie de Juan les Pins, sur un site du conservatoire du Littoral, le Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage (C.R.F.S.) est un « hôpital » dédié aux tortues marines échouées ou trouvées en difficulté au large des côtes des Alpes-Maritimes et du Var. Avec ses trois cuves individuelles de 1000 litres et son bassin principal de 17 m3, sa capacité d’accueil est de 5 tortues marines.
Le Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage (C.R.F.S.) a ouvert ses portes en juillet 2017. Il est géré et financé par l’Association Marineland qui bénéficie du personnel spécialisé (capacitaire et vétérinaires) de Marineland. Les tortues en difficulté y sont accueillies et soignées jusqu’à leur relâcher dans le milieu naturel.