Les animaux de Marineland : mieux connaitre leur histoire
Seul 4 des 18 cétacés de Marineland ne sont pas nés en parc. Aucun animal en France n’est issu des « Drive Fisheries » comme celles que l’on retrouve au Japon, à Taiji.
Marineland est signataire d’une charte qui condamne les « Drive Fisheries ».
Le Parc est contrôlé par de nombreuses organisations et réglementations européennes et internationales.
Marineland est rigoureusement contrôlé par une autorisation préfectorale d’ouverture et des certificats de capacité pour chaque espèce accueillie, stipulent les règles à suivre en matière de sécurité et d’hygiène dans le fonctionnement quotidien du parc. Elle indique également le nombre et les espèces d’animaux hébergés possibles selon la taille des installations disponibles dans le parc, et précise les aspects techniques de soins et d’élevage. Les installations de Marineland dépassent les réglementations officielles et les standards imposés par les autorités locales, européennes et internationales. Le bassin des orques est par exemple l’un des plus grands aumonde.

Un plan sanitaire est en place en collaboration avec la Préfecture et des analyses sont effectuées régulièrement sur les animaux.
L’autorisation préfectorale d’ouverture impose que l’eau de mer naturelle des bassins, dans laquelle les animaux évoluent, soit filtrée et testée par un laboratoire indépendant une fois par mois.
Marineland fait partie du groupe Parques Reunidos, qui est rattaché à un grand nombre d’associations zoologiques internationales et nationales* parmi lesquelles on retrouve : WAZA, EAZA, BIAZA, AIZA, AFDZ, AZARA, EUAC, ISIS, EAAM, AMMPA, EAZWV et CBSG.
Depuis les années 80, la France fait partie des signataires de la convention CITES. Cette convention surveille le commerce international d’animaux sauvages et s’assure qu’il ne menace pas la survie des espèces exotiques. Aujourd’hui, CITES protège 35 000 espèces sauvages de la faune et de la flore sur le plan international.
En France, plus aucun prélèvement de mammifère marin n’a été fait depuis la fin des années 80.
Le cheptel du parc est stable, plus de 90% des mammifères marins présents à Marineland sont nés en parcs. Ils ont été habitués toute leur vie à être soignés et nourris quotidiennement par leurs soigneurs, avec qui ils ont tissé une grande complicité.
Depuis 45 ans d’existence, le parc connaît de nombreuses naissances naturelles, les dauphins par exemple, se reproduisent depuis 3 générations à Marineland. Les otaries pour leur part, se reproduisent depuis 4 générations et le parc fait partie du programme international de reproduction EEP pour les ours, les manchots et les cétacés.
Un studbook permet d’établir la répartition des animaux présents dans les zoos européens et d’établir un plan de reproduction.
L’insémination artificielle
L’insémination artificielle, est une pratique particulièrement répandue dans le monde notamment pour les animaux exotiques.
En 2009, Marineland prend la décision de concevoir pour la première fois un nouveau-né par insémination artificielle. Cette technique a été privilégiée afin d’éviter tout problème de consanguinité dans le bassin des orques. Elle a également permis de ne pas ajouter un individu au sein d’un groupe socialement stable.
Après 18 mois de gestation, Wikie donnera naissance à Moana le 16 mars 2011. Il aura fallu une équipe dédiée de plusieurs soigneurs et vétérinaires pour veiller sur elle.
Relâcher les animaux entrainerait de graves conséquences pour leur vie.
En effet, certains scientifiques et spécialistes en cétologie, dont le CNRS, reconnaissent que relâcher les animaux nés en parcs serait une erreur. Leurs chances de survie seraient extrêmement réduites car ils bénéficient depuis leur naissance de soins quotidiens, ils sont nourris par la main de l’homme et aimés par leurs soigneurs. Les animaux en mer rencontreraient de sérieux problèmes d’adaptation dans un élément qu’ils n’ont jamais connu et face à des situations qu’ils n’ont jamais rencontrées.
L’exemple de KEIKO, orque vedette du film « Sauvez Willy » reste probant. L’orque, une fois remise en liberté a parcouru 1400 km dans le but apparent de retrouver la compagnie des hommes. Keiko jouait avec la population et laissait les enfants monter sur son dos. Il est mort d’une pneumonie en 2003 à l’âge de 27 ans.
L’histoire de KEIKO est relatée dans le livre « Killing Keiko » (publié en 2014) de Mark A. Simmons, qui a dirigé l’équipe de soigneurs et de spécialistes du comportement animal lors du Keiko Release Project en Islande.
A Marineland, la priorité est le bien-être du groupe.
Les orques restent en famille dans leur bassin et les autres mammifères marins du parc ont reproduit un groupe social dans lequel évoluer. Relâcher ces animaux dans la nature reviendrait à les arracher à leurs familles.
*Focus sur quelques contrôles internationaux auxquels Marineland est soumis (les conditions d’admission sont soumises aux contrôles d’inspecteurs) :
• Autorités locales et nationales
• EAAM (European Association for Aquatic Mammals) imposant des normes d’élevage et de soins pour les mammifères marins en milieu artificiel
• EAZA (European Association of Zoo and Aquaria) qui gère les populations d’animaux d’espèces protégées et les contrôles dans le cadre des programmes de reproduction (EEP = Programme Européen pour les Espèces menacées) destinés à assurer la survie de ces espèces. Fixe également les standards en matière de taille des bassins.
• La Convention de Washington, également appelée **Convention CITES (Convention on International Trade of Endangered Species) surveille et contrôle le commerce des animaux exotiques menacés :
o Signature de CITES, décret n°82-840 du 22 septembre 1982 par la France
o Signature de CITES, décret n°83-1206 du 23 décembre 1983 par la France
o L’Europe adopte CITES en 1997