Autrefois nombreux en Méditerranée et sur une partie de la côte ouest de l'Afrique, le phoque moine de Méditerranée a été principalement victime de la chasse et de la surpêche mais aussi de la pollution et de la destruction de son habitat. Retour sur les actions de la Fondation CDB Habitat, soutenue par Marineland, pour sauvegarder et protéger cette espèce en grand danger d’extinction.

Le phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus) est l’une des espèces marines les plus menacées de la planète. La plus grande population de ces mammifères marins se trouve au Cap Blanc (Mauritanie/Maroc), où seulement une centaine d’individus a survécu en 1998.
Engagés pour la protection de cette espèce, le parc Marineland et la Fondation Parques Reunidos soutiennent CBD Habitat, qui agit sur le terrain en collaboration avec les institutions nationales et des bailleurs de fonds internationaux, dans le cadre d’un plan d’action international.
Créée en 1998, CDB Habitat (Fondation pour la conservation de la biodiversité et de son habitat) développe et met en œuvre des projets de conservation ciblant des espèces emblématiques comme le phoque moine de Méditerranée. Le programme de conservation prévoit notamment la protection de l’espèce et de son habitat, le développement d’actions de soutien social et de campagnes de sensibilisation, ainsi que la surveillance permanente de la colonie résidente, 365 jours par an.
Unique, la réserve « Costa de las focas », également mise en place par le programme de conservation pour protéger les grottes de reproduction et l’environnement de ces animaux, a pour triple objectif d’assurer la tranquillité de la colonie, de respecter l’aire marine protégée et de permettre, in fine, la survie de la plus grande colonie de phoques moines de Méditerranée au monde.

Nombre de naissance par an. Rapport CBD-Habitat 2018 : Conservation status of the Cabo Blanco monk seal population.
Grâce à ces actions de sauvegarde et de protection, la population de phoques moines a ainsi augmenté de 100 en 1998 à 400 individus en 2019 permettant de passer de la catégorie « En danger critique d’extinction » à « En danger » sur la liste rouge de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Aujourd'hui, pas plus de 700 individus sont recensés dans le monde entier par l’UICN, et plus de la moitié d'entre eux résident au Cap Blanc.