On ne cesse d’alerter : la biodiversité marine est de plus en plus en danger, du fait, notamment, de l’intensité de l’activité humaine (surpêche, pollution des mers et océans, réchauffement climatique, etc.). Véritable conservatoire des espèces marines, au Marineland d’Antibes, les professionnels travaillent pour apporter des solutions durables et ainsi sauvegarder en milieu naturel.
Notre mission : créer du lien pour mieux sensibiliser
« Rencontrer un jour, protéger toujours », telle est la devise du parc Marineland à Antibes.
Ici, chaque animal est un précieux ambassadeur du milieu naturel qui facilite la sensibilisation du public à l’environnement et à la biodiversité, mais qui, menacé en milieu naturel représente aussi un espoir pour la conservation, voire la réhabilitation de certains animaux marins en milieux naturels, à l’instar des tortues marines ou des manchots de Humboldt.
Les parcs zoologiques et marins sont un relais entre les humains et la nature. Ils permettent de rencontrer, d’apprendre et de comprendre les animaux pour mieux les protéger.
Les parcs marins, lieux de protection et de préservation
A Antibes, les biologistes et vétérinaires sont, depuis toujours, pleinement investis dans leurs missions de recherche et de conservation.
En 1992, le parc Marineland a contribué à la création d’un sanctuaire de 73 000 km2 entre la Côte d’Azur, la Ligurie et la Corse, aux côtés de nombreux centres de recherche, universités, ONG et associations. Ce projet était le précurseur de l'actuel sanctuaire Pelagos, une zone marine de 87 500 km2, soumis à un accord entre l'Italie, Monaco et la France pour la protection des mammifères marins.
En milieu naturel, l’Association Marineland œuvre également à venir en aide aux animaux marins en danger. Depuis 2017, le Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage créé par l’Association Marineland a pu sauver 7 tortues, qui ont toutes, depuis, regagné la mer méditerranée. Le centre mène chaque année une campagne d’observation des tortues marines dans la région et communique régulièrement ses résultats à la population, de plus en plus investie dans ce projet.
La recherche, toujours plus importante
Pionner dans le domaine de la reproduction des requins, le parc, qui compte plus de 200 naissances de requins gris, est aujourd’hui en charge du « stuckbook européen », un document officiel répertoriant le suivi et le comptage de la population des requins gris en aquarium en Europe. Une autonomie essentielle pour le parc, qui permet de ne pas prélever les requins en milieu naturel et de proposer aujourd’hui ses services à l’ensemble des parcs marins d’Europe et du monde.
Les recherches menées dans les laboratoires de Marineland permettent d’accéder à des informations parfois difficiles (voire impossibles) à obtenir en milieu naturel. Ces études et analyses permettent de mieux appréhender les besoins et les comportements des espèces pour, au final, mieux les sauvegarder dans leur milieu naturel.
En 2018, l’équipe de soigneurs orques du parc a ainsi reçu deux prix lors de la dernière conférence annuelle d’Imata (association internationale des soigneurs animaliers de mammifères marins) pour ses travaux de recherche sur les facultés d’imitations vocales. Les équipes de Marineland poursuivent aujourd’hui leurs recherches dans ce domaine et espèrent obtenir encore de nouveaux résultats.
A l’heure où la biodiversité, la terre, les mers et les océans sont toujours plus menacés, la sensibilisation du public est devenue une mission centrale pour les parcs zoologiques et marins. Les ateliers et animations pédagogiques, tout comme les rencontres des animaux avec le public, ont d’ailleurs fait leur preuve dans ce domaine.