L’orque est passée, en seulement quelques décennies, de monstre marin à cet animal emblématique apprécié de tous de nos jours. Comment ? Peu connue il y a 50 ans, sa présentation en structure zoologique cumulée aux recherches in-situ (en milieu naturel) et ex-situ (en parc animalier) ont permis de découvrir les compétences physiques, sociales et intellectuelles hors normes de ce géant des mers.
L’orque, dernier maillon de la chaîne
Malheureusement, comme pour beaucoup d’autres espèces marines, la pollution des océans, les nuisances sonores et la surpêche sont autant de fléaux anthropiques qui fragilisent les populations d’orques… Si elles étaient initialement présentes dans tous les océans et les mers du globe, elles ont d’ores et déjà déserté la mer du Nord.
L’orque vit en groupe constitué de quelques individus à plusieurs dizaines d’individus. La structure de base est matriarcale, ce sont les femelles qui guident et gèrent le clan. Très uni, chaque clan représente une famille qui communique en permanence non seulement pour se coordonner mais aussi pour éventuellement s’entraider en cas de danger.
Animal imposant pouvant mesurer jusqu’à 9 m pour 8,5 tonnes, il n’a pas de prédateurs et pourtant certaines de ses populations sont en danger. L’orque n’est pas officiellement classée selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) dans une des catégories « menacées » (CR, EN, VU) Actuellement, elle a le statut DD pour « données insuffisantes » mais 10 des 19 populations suivies par les scientifiques, présentent une diminution du nombre de leurs membres. Si rien ne change, les perspectives d’avenir pour cette espèce seront préoccupantes.
Les menaces qui pèsent sur l’orque en détails
La pollution, le facteur numéro 1
Etant le dernier maillon de la chaîne alimentaire, l’orque absorbe les polluants chimiques et les micros-plastiques qui ont été eux-mêmes ingérés par ses proies. Cela a pour conséquence d’affaiblir le système immunitaire et la fertilité de chaque individu.
Les perturbations humaines directes
- La surpêche réduit considérablement les proies disponibles amaigrissant ainsi les orques et les rendant plus fragiles. Cela oblige certains clans à changer de comportement alimentaire et à déserter certaines mers
- Les nuisances sonores du trafic maritime viennent troubler la communication des orques entraînant de plus grandes difficultés à s’organiser, notamment durant la chasse
- Si certaines firmes de whales watching s’efforcent de suivre les consignes de bonnes pratiques ce n’est pas le cas de toutes les embarcations. Cette pratique, en pleine expansion dérange les populations observées
- Dans le cas particulier des orques résidentes de Colombie britannique (Côte Ouest du Canada), ce sont des barrages hydrauliques qui empêchent les saumons de remonter frayer et réduit ainsi le stock de nourriture disponible
Nos actions pour la conservation des orques
Pédagogie et information
C’est en faisant découvrir ces animaux hors du commun que Marineland s’engage au quotidien pour la protection des orques en milieu naturel. Les visiteurs sont éveillés aux problèmes anthropiques auxquels la faune marine fait face. C’est une étape clé vers la prise de conscience et la mise en place par chacun et chacune de gestes éco-citoyens qui mis bout à bout feront la différence.
C’est en ça que notre devise prend tout son sens : « Rencontrer un jour, protéger toujours… ».
Recherche et conservation
Par ses programmes de recherches, Marineland contribue à en savoir plus sur ces animaux. Ces recherches et connaissances acquises permettent d’apporter des solutions pour préserver ces animaux et leur habitat.
Aujourd'hui encore, c'est grâce entre autres aux parcs animaliers et marins qu’il est possible d’agir pour la conservation.